- lambrequin
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• 1581; lambequin 1450; du rad. de lambeau et suff. dimin. néerl. -quin1 ♦ Anciennt Bande d'étoffe autour du cimier d'un casque, au bas d'une cuirasse.♢ Au plur. Blas. Bandes d'étoffe découpées descendant du heaume et encadrant l'écu.2 ♦ Bordure à festons, garnie de franges, de houppes, servant à décorer une galerie de fenêtre, un ciel de lit. Le lambrequin d'un dais.♢ Ornement découpé, en bois ou en métal, bordant un auvent.lambrequinn. m. Bande d'étoffe garnie de franges, de glands, etc., décorant un ciel de lit, un dais.|| Plaque de bois ou de tôle, découpée à jour, qui couronne un pavillon, une fenêtre, etc.⇒LAMBREQUIN, subst. masc.A. — HIST. DU COST. [Aux XIVe et XVe s.] Volet d'étoffe, souvent découpé, tombant du cimier du heaume et flottant sur les épaules. Chevaliers aux visages sévères, aux tournures superbes, aux panaches monstrueux, aux lambrequins farouches, aux morions exorbitants (HUGO, Rhin, 1842, p. 87).♦ P. anal. La huque (...) devait être déchiquetée en lambrequins qui flottaient follement autour du cavalier (FRANCE, J. d'Arc, t. 1, 1908, p. 250).— THÉÂTRE. [Dans la représentation du costume antique au XVIIe s.] Bande d'étoffe ornant le bas d'une cuirasse. (Dict. XIXe et XXe s.).B. — P. anal.1. AMEUBL., TAPISS. Étoffes pendantes et découpées en festons, souvent ornées de franges et de glands, qui décorent les ciels de lits, surmontent les rideaux d'une fenêtre p. ex. Lambrequin de toile, de velours; lambrequins à franges et à glands. Ce salon avait aux fenêtres des rideaux de vieux lampas rouge à lambrequins, et relevés par des cordons de soie (BALZAC, Mme de La Chanterie, 1844, p. 232). Le lit, en forme de corbillard avec de grands panaches aux quatre coins, avait de doubles rideaux et une quantité de lambrequins découpés (SAND, Hist. vie, t. 2, 1855, p. 219).2. ARCHIT. Ornement pendant et découpé, en bois ou en métal, qui borde une toiture de pavillon, une marquise et dissimule les gouttières, les chéneaux. Hangar de criblage à lambrequin découpé (ZOLA, Germinal, 1885, p. 1390). Voir ROBINOT, Vérif., métré et prat. trav. bât., t. 4, 1928, p. 91.— En partic. ,,Retombée d'un store de magasin, souvent réservé à recevoir de la publicité ou à indiquer le nom du propriétaire`` (Public. 1976).3. BEAUX-ARTS. Motif de décoration figurant une draperie découpée et pendante. Ce vase [de Chine] est décoré au col (...) d'une troisième bordure violette à lambrequins (E. DE GONCOURT, Mais. artiste, t. 2, 1881, p. 246). Pièces de vaisselle décorées de lambrequins et de rinceaux bleus (G. FONTAINE, Céram. fr., 1965, p. 91).4. HÉRALD., au plur. Ornement figurant une étoffe découpée en forme de feston qui pend autour du casque et embrasse l'écu. Sur le claveau de l'arcade, au milieu de ses lambrequins refouillés par un ciseau intelligent, rayonnaient les armoiries des Sigognac (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 490).Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1451-52 lambequin « bande d'étoffe ornant le cimier du heaume » (RENÉ D'ANJOU, Œuvres, éd. Th. de Quatrebarbes, t. 2, p. 10); 2. 1581 lambrequin hérald. (BARA, Le Blason des armoiries d'apr. FEW t. 16, p. 431b); 3. 1835 archit. (Ac.); 4. 1844 ameubl., tapisserie (SAND, Jeanne, p. 61). Issu de lambeau, par substitution du suff. -quin, d'orig. néerl. (FEW t. 16, p. 433b; BARB. Misc. 15, pp. 199-202). Fréq. abs. littér. : 20. Bbg. DUPIRE (N.). De Qq. mots fr. d'orig. néerl. R. du Nord. 1934, t. 20, p. 102.
lambrequin [lɑ̃bʀəkɛ̃] n. m.ÉTYM. 1581, en blason; lambequin, 1450; lampequin, XVe; du rad. de lambeau par substitution de suffixe, et suff. dimin. néerl. -quin, ou, selon P. Guiraud, diminutif de lambre « lame », du lat. lamnula, même sens.❖1 Anciennt. Bande d'étoffe enroulée autour du cimier d'un casque. — Bande d'étoffe pendant au bas d'une cuirasse. Spécialt (au plur.). Blason. Bandes d'étoffe découpées descendant du heaume et encadrant l'écu.➪ tableau Termes de blason.2 (1844). Bordure à festons, garnie de franges, de houppes et décorant une galerie de fenêtre, un ciel de lit… || Lambrequin d'un dais, d'un store. — Par anal. Ornement découpé, fortement échancré, en bois ou en métal, bordant un auvent, un pavillon…0 Le corbillard révolutionnait le quartier (…) les voisins se penchaient aux fenêtres. Et tout ce monde causait du lambrequin à franges de coton blanches.Zola, l'Assommoir, IX.♦ Spécialt (comm.). « Toile fixée à la partie antérieure d'un store et portant l'inscription des produits vendus ou le nom de l'établissement » (B. de Plas et H. Verdier, la Publicité, p. 72).
Encyclopédie Universelle. 2012.